LE FEU

Faire du Feu sans allumettes ni briquet, un défi à relever !

Les habitants de Vanuatu savent le faire, eux !

 

La production de feu. fait appel à deux tecniques principales :
• les procédés par friction, utilisant l'échauffement produit par la friction de deux éléments en bois.
• les procédés par percussion, utilisant les étincelles produites par le choc d'une roche dure telle que le silex et d'un minerai de fer, tel que la marcassite (sulfure de fer).
Il est intéressant de noter que les deux techniques modernes les plus répandues, respectivement le briquet et les allumettes, utilisent précisément ces mêmes principes.

Il existe un troisième procédé moins utilisé dit par compression que nous étudierons en fin de chapitre

 

1 - par friction (ou frottement)

Les techniques de production de feu par friction consistent à provoquer un échauffement par le frottement de deux éléments en bois qui doivent produirent obligatoirement un peu de sciure, laquelle, portée à incandescence, va former une braise infime qui pourra enflammer un combustible très inflammable (de la paille, de l'herbe séchée ou de l'amadou) placé dans la zone ou se produit la chaleur.

Rotation manuelle

A partir de ce moment crucial, tout bon scout qui se respecte trouvera la technique appropriée pour faire vivre la flamme.

La dureté relative des deux éléments en bois n'est pas importante : en revanche, il convient d'utiliser des bois fibreux produisant beaucoup de sciure (lierre, laurier, noisetier…)

L' archet (une méthode élaborée)

Mise en oeuvre:

Le matériel:

- Une baguette en bois apointée ou foret de diamètre 10 ou 12 mm
- Un archet avec une branche souple, une ficelle ou une lanière de cuir.
- Une planchette de bois sec
- Un coquillage, une pierre creuse, une tête d'os, un morceau de bois dur... pour servir de coupelle.
- Des herbes sèches, de l'amadou des brindilles.



La coupelle sert à protéger la main et faciliter la rotation du foret..
L'archet dont la lanière fait un tour mort sur le foret sert à accélérer la rotation du mouvement
de façon plus efficace que la rotation manuelle (voir image plus haut).
Ne pas oublier de pratiquer une encoche sur le bord de la planchette pour évacuer la sciure et afin que la braise ait un apport d'oxygène.
Il faut commencer lentement afin de remplir l'encoche de sciure et ensuite accélèrer, la sciure noircie par l'échauffement va alors créer une braise par un phénomène d'ignition. Une fois la première braise obtenue, il faut la mettre instantanément en contact avec de l'
amadou ou des herbes sèches et souffler dessus énergiquement afin d' obtenir le départ du feu.

2 - par percussion

La percussion d'une pierre contenant du fer (pyrite, marcassite) avec une pierre dure comme le silex produit des éticelles Il faut faire en sorte que ces étincelles soient en contact direct avec une matière facilement inflammable comme l' amadou ou des fibres végétales trés sèches (paille, herbe, mousse).

Silex

Marcassite

Image de gauche percussion avec silex et marcassite en contact avec de l' amadou.

La marcassite sera remplacée plus tard, dés l'âge de fer, par un briquet à battre (image de droite)

 

Briquet à battre

Briquet à battre avec son boitier contenant silex et amadou XIX°S

Briquet dit "à amadou"

Les évolutions du briquet:

Le briquet à battre, le plus primitif, ensuite, sa modernisation comme objet facilement trasnportable et esthétique pour en arriver au "briquet à amadou" en un seul objet fonctionnel dont la mèche à l'orgine en amadou sera rapidement remplacé par du coton traité chimiquement pour le rendre plus inflammable.

3 - par compression

Comme tout le monde a pu le constater en utilisant une pompe à vélo, un échauffement important est créé lorsque l'air est comprimé rapidement. Le principe est ici identique. Il s'agit de compresser de l'air suffisamment vite pour que sa température soit capable de créer une braise sur un combustible. Le piston possède un diamètre inférieur de 1 mm par rapport à celui du bambou. Afin que l'air ne s'échappe pas lors de la compression on entoure le bout du piston avec un fil graissé pour assurer une étanchéité parfaite.
Dans le sommet du piston on a au préalable creusé une petite cavité dans laquelle on va installer un peu d'amadou.
On glisse le piston dans le bambou et l'on donne un coup très fort sur celui-ci., si l'étui est bien étanche, l'amadou doit se consumer. Il suffit de récupérer cette braise et de l'incorporer aux brindilles sèches préparées à l'avance.

Toutes ces techniques désormais oubliées depuis des siècles risquent de revoir le jour lors de l'opération survie qui attend les anciens le la 24° Toulouse à l'occasion de leur prochain camp, il faut s'y préparer !

 

 

 

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