Un plat typiquement ariégeois. L'AZINAT Par Caribou Militant de Bourdax d'Ustou Recette extraite du Blog de la 24ème Toulouse
Donc pour faire un bon azinat il faut : Pour 5 à 6 personnes, pas des malades du foie ou de l’estomac, des gens solides, car les effets collatéraux de l’azinat sont à peu près identiques à ceux d’un bon cassoulet.
Allez, on commence : Par le choux : une fois bien lavé sous toutes ses coutures, vous le blanchissez dans de l’eau bouillante pendant 5 minutes, un peu plus si vous coulez éviter les effets cités plus haut.
Une fois blanchi, vous égouttez le choux et vous le réservez quelque part, il servira plus tard.Dans un chaudron en cuivre (si vous n’en avez pas prenez une gamelle assez grande) vous faites revenir : Les carottes, soit en rondelles, soit émincées dans le sens de la longueur.Quand elles commencent à se colorer vous ajoutez : Les oignons finement émincés. Le tout dans une onctueuse graisse de canard (mais oui Goéland obséquieux) que vous aurez gardé lors de vos derniers confits.
Vous mettez ensuite à colorer les coustellous. Quand tout cela est bien bronzé vous rajoutez le fond de jambon et les coudenats, plus la feuille de laurier. Couvrir le tout de deux litres ½ d’eau et porter à ébullition. C’est là que réapparait le choux (blanchi). Vous aurez pris soin de couper en grosses lamelles les feuilles et vous les plongez dans le chaudron avec les autres ingrédients. Et vous cuisez à feu doux pendant deux bonnes heures.
Pendant ce temps, au lieu de vous rouler les pouces, nous allons préparer "ce que sans ça", un azinat ne serait qu'une vulgaire soupe au choux.
On va donc se faire une rouzolle.
Dans une grésaille de bonne taille, vous mettez à tremper le pain dans le lait. Une fois le lait bu par le pain vous émiettez le pain avant de l’égoutter. Ensuite vous coupez le jambon en petit dés et vous le mélangez à la chair à saucisse. Vous rajoutez les oeufs et vous mélangez le tout en incorporant la persillée. Vous poivrez à votre convenance. Pas de sel, la chair à saucisse est déjà salée. Dans une poêle d'un diamètre avoisinant celui du chaudron, vous constituez une galette avec votre préparation et vous faites cuire des deux cotés, de façon à ce que les 2 faces soient bien colorées.
A ce moment là, vos yeux illuminés et vos papilles gustatives en émoi, vous découvrez :LA ROUZOLLEIl mijote doucement dans son chaudron, au bout de deux heures ½ , il est temps d’ajouter :
Vous laissez mijoter encore une bonne demi-heure avant de déposer notre rouzolle à la surface de la soupe où elle va finir de cuire, en éparpillant toutes se saveurs.
Il ne reste plus qu’à déguster, pour cela vous pouvez servir le bouillon avec des tranches de pain gratinées au four, vous dégusterez ensuite les légumes et les viandes. Sinon, vous servez tout ensemble.
Avec ça, un bon Corbière, et vous pouvez aller au lit tranquille.
Bon appétit !
Petit lexique ariégeois : Grésaille: plat évasé en grès, pouvant aller au four. Trufos :les patates évidemment, nommées aussi "pommes de terre". Coudenats : petite saucisse de couenne de cochon. Coustellous : le plat de côte de cochon.
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